Souvent, je me vois marcher vers toi,
Seule sur une route bordée de sapins,
Le soleil chaud joue entre mes doigts,
Tout contre mon coeur, je tiens ta main.
Souvent, je me vois nue dans tes bras,
Dévêtue de mon armure, des draps
De la pudeur, de mes ailes rebelles
Qui m'arrachent aux griffes du monde réel.
Souvent, je nous vois main dans la main,
Sur les rives d'un fleuve tumultueux,
Et nos coeurs d'un élan majestueux
S'envolent pour s'enivrer des embruns.
Souvent, je nous vois marcher sans fin,
Sur le fil soyeux de notre histoire,
Traversant les terres d'ocre, de satin,
Nez au vent, l'amour en étendard.