Qui saura ta valeur,
Qui saura ton combat
Contre l’oppression coloniale
Qui saura ta douleur
Des années de souffrance
C’est écrit dans le ciel
Tel était le destin
De notre enfant aîné
Au visage pâle et blême
Par l’ombre hostile des prisons
Dors en paix
Dors en quiétude
Mon fils aîné
Ta mère est blessée
Mouillée de larmes
Porte le brassard des regrets
Chante cet hymne
Aux vingt et unième balles
D’adieu, c’est la prosternation
A écrire ton nom
Sur les grèves
Chaque grain de sable
Fredonne ta lutte notre combat
A nous inculquer tes principes
D’amour et de liberté
C’est ainsi la vie
Un temps pour vivre
Un temps pour lire écrire
lutter combattre et se sacrifier
Hélas ! pire ce dont en meurt
C’est écrit dans le ciel
A travers les nuées
Ton âme s’est métamorphosée
En symbole des valeurs humaines
Dire vrai je glane ces bribes
A élaborer cet éloge à votre honneur
Algérie notre pays aux mille et une nuits
De douleur et de souffrance
Pleure et pleure encore
Aux larmes d’un peuple
Avec les yeux de nos cœurs
A écrire l’épitaphe de ce protée
Dont les mots renoncent à leur usage
Deviennent atones et muets
Car ils sont pris de panique
Au déclin de ce géant
Ayant fait toute les guerres
Jouer tous les rôles
A confectionner l’histoire
Nonobstant ma rime effilochée
Les mots cessent d’articuler
Le mérite de notre père spirituel
Notre président saturé de sagesse