Accroché à son âme...
Les tilleuls pleuraient sur les trottoirs,
Les éclairs du soleil frappaient les terrasses,
Quand là , surgit de nulle part, elle passe,
Je me lève, je cours pour la voir.
Sa robe de fleurs légère volète,
Dans l'air léger d'avant l'été,
Et de l'osier de son panier,
Elle sort le papier de sa fête.
Sur le champ je sais pourquoi,
Avoir tant attendu, autiste aux autres,
Et dans l'élan de mon émoi,
Je marche sur l'eau comme l'apôtre.
Plus léger que les nuages, je vole,
Vers elle avec le vent,
Sur les vagues grâce à E(o)lle,
Tout à coup j'oublie le temps.
Elle, indifférente, repasse,
Aucun doute c'est elle,
Ou sur place je trépasse,
Elle est ma Belle.
Tous les jours depuis,
Je ne peux me lever,
Sans y penser, ravi,
Vous avez deviné,
Ma belle est ma femme,
Ses robes volètent tout pareil,
Je vis accroché à son âme,
Comme à sa grappe la groseille.
à A, TGV Lille - Lyon, 23 janvier 2011
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"La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout, c'est d'être aimé." Charles Peguy