Les bateaux
Frêles coques de noix remplies de fruits trop mûrs,
Toutes voiles dehors, ils vont au gré du vent.
Brisant les vagues bleues d'un océan de doutes,
La poulaine léchant l'écume de velours,
Contre vents et marées, filent à toute allure
Ces fabuleux trois mâts aux étranges gréements.
Évitant les écueils, naufrages et déroutes,
Ils sont tous mes espoirs, qui vont, du petit jour
Au fin fond de la nuit, me parler d'autres terres,
D'autres vies, d'autres gens, d'autres raisons d'aimer.
La cale bien remplie de rêves et d'envies
Aux senteurs exotiques et parfums d'été,
Ils voguent sur ma vie, habillés de lumière,
Éclairant les plus sombres îles désertées.
Les bateaux, mes espoirs, m'emmènent vers la vie.
Terre en vue ! Terre en vue ! La vigie a crié.
----------------
Pierre p.
(Mes livres sont disponibles sur TheBookEdition.com )