ORCHIDEE a écrit :
C'est au pied de l'ancestral chêne
Que je ressource mon inspiration
Née des blessures de l'indicible fontaine
A la recherche de la moindre émotion

Bonjour Orchidée . J´aime ton poeme . Cet " ancestral chêne" semble nous donner, des le début, un avant-goût prononcé
de l´intemporel . Il apparaît comme un témoin de la créativité artistique , comme un compagnon de l´expression des émotions.
Cette " indicible fontaine" dont l´onde paraît perler en fa majeur nous évoque l´effigie d´un vivant diamant miroir des états
d´âme .

Sous la feuillée d'or, j'entends les violons
Embrasés l'onde bleue du soir mystique
L'allégorie résonne dans tout le vallon
Instant fort d'une pureté mélancolique

Superbe image que celle de ces violons qui " embrasent l´onde bleue du soir mystique" : c´est d´ailleurs l´une des images que je préfere dans ce poeme . La sonorité des violons s´unit á merveille á la bleutée magique de l´eau . Puis la " pureté mélancolique" que l´on semble entendre en sol bémol majeur : Instant fort ainsi que tu le dis mais également instant de tendresse, de magie .

Emporter par l'étrange rayon obscur
Tel un ruisseau mon âme chemine
Pour écrire sur la page voilée de l'azur
Avant que l'orée ne devienne sanguine

" La page voilée de l´azur" .... ou quand le bleu se fait métaphore du souffle poétique : une strophe qui nous invite á aimer
l´art .

Dans mon berceau je bois aussi du silence
Et je rêve éveiller, d'une plume bohème
s'épanchant des royales absences
Pour désunir les boucles de l'anathème

" Une plume boheme" .... Un silence pastel que l´on imagine vert pâle et qui s´éternise sur une aurore de lumiere .