Je sais

Je sais des cimetières où les enfants avides
ont pillé les cercueils
et je sais tombeaux où les orbites vides
ont brûlé les linceuls

Sur chaque tas de cendres
j'ai allumé un cierge
pour calmer les sanglots
des fantômes chétifs
qui hantent les ormeaux.

Je sais des eaux mouvantes où le courant vous guide
tout droit sur les écueils
j'ai abordé la rive just'avant les rapides
je continuerai seul,

Et le temps d'un méandre
tu pourras de la berge
regarder, qui des flots,
ou de mon frêle esquif
aura le dernier mot.

J'ai connu des enfers où les avions suicide
ont la couleur du deuil
et vu des paradis dont les anges perfides
ont condamné le seuil.

Je sais de cimetières et je sais des Tombeaux.

Moa !!!!

Bonjour Foyalais

Sombre poème, pesant d'émotion transmise.

Amicalement Franie

----------------

De la douleur naissent la force et la détermination !

Je lis une certaine revanche sur la vie, une force dans les mots

----------------
@ textes protégés

Frissons, émotions... Merci.

Claude

merci pour ce beau et très touchant poème
bonne soirée
Denise

Un très beau poème .