Bonjour Ă toi, Antoine,
J’ai voulu faire connaissance avec ta poésie par le biais de ce texte dont le titre parlait à ma celtitude et je n’ai pas été déçu. Jaime cette poésie que ta muse conduit en recherche de mots précis et évocateurs, sans pompe ni enjolivure. Elle amène le lecteur à recevoir, à écouter les échos qu’il doit percevoir, à s’interroger et à chercher pour trouver la résonance et ses effets qui amènent à la compréhension.
Et tu l’as bien menée en suggérant par l’association des mots qu’évoque la succession de tant d’images se superposant aux temps.
Ta poésie nous invite au voyage intérieure, au partage des reflets de la vie qui nous concerne tous, au voyage vers notre nature profonde, sans réduction aucune, juste dimensionnement de celui qui, s’interrogeant, évoque et susurre les traces à suivre à travers divers symbolisme.
Dénuder les symboles de l’arbre, de l’arbre de vie, n’est pas chose aisée tant on peut balbutier et tourner en rond avant que de pouvoir exprimer l’indicible perçu qu’on a envie de transmettre.
L’arbre représente l’idée d’un Cosmos vivant, en potentielle régénérescence; symbole de vie en perpétuelle évolution, en ascension vers le ciel il évoque tout le symbolisme de la verticalité et aussi le caractère cyclique de l’évolution cosmique : mort et régénération.
L’arbre penché, l’arbre couché subit, résiste, aux vents de la vie. Il n’est certes pas le roseau de la fable mais il nous apprend à résister ou à ployer suivant ce que l’on veut obtenir en fonction du palier de connaissance auquel nous sommes parvenu et qui nous permet de considérer d’avoir à ne pas réagir n’importe comment, eu égard à ce que nous considérons que nous sommes.
L’arbre met en communication les trois niveaux du Cosmos : le souterrain par ses racines fouillant les profondeurs où elles s’enfoncent ; la surface de la terre par son tronc et ses premières branches (compte tenu des différents substrats terrestres) ; les hauteurs par ses branches supérieures, et sa cime, attirées par la lumière du Ciel.
Revenant vers le sol nous rencontrons reptiles en ses racines, puis nous élevant nous trouvons oiseaux en sa ramure, l’arbre met en relation le monde chtonien ou tellurique (monde souterrain) au monde ouranien (monde céleste). L’arbre réunit tous les éléments primaires : L’eau circule avec sa sève, la terre s’intègre à son corps par ses racines, l’air nourrit ses feuilles, le feu jaillit de son frottement.
Imaginez l’arbre entier, hors de terre, avec sa ramure, son tronc et ses racines, un peu comme une haltère dont il faut chercher le point d’équilibre,(qui ne semble pas être l’homme pour l’instant) …
Cette image fait ressembler l’arbre au symbole stylisé de l’alpha et oméga avec tout le symbolisme qui s’y rattache !!!
Que faut-il déraciner en nous, et respecter pour que l’ensemble vie dans l’équilibre ?
Avec toute mon amitié naissante
yann