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     La critique Ă  boa, le poète serpente…
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Expéditeur Conversation
OLUCINEP
Envoyé le :  20/2/2012 9:53
Plume d'or
Inscrit le: 1/4/2010
De: France Centre
Envois: 1007
La critique à boa, le poète serpente…
La critique à boa le poète serpente…

On vous a critiqué n’en ayez nul souci
Corriger fait du bien c’est Boileau qui le dit
“Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
Hâtez vous lentement ne perdez pas courage.”
Il faut analyser la chose avec logique
Méditez une réponse un peu psychologique :

1
On refuse tout net et l’on va répondant
La fameuse citation du grand Edmond Rostand
“Impossible monsieur mon sang se coagule
À penser qu’on y puisse changer une virgule.”

2
On négocie un peu par voie diplomatique
Mais tout en se foutant de la voie prosodique
On espère toujours l’inspiration princière
“C’est na nuit qu’il est beau de croire à la lumière”

3
On se délabyrinthe on autopsie sa muse
Pour savoir si des fautes largement on abuse
Puis l’on fait la moyenne entre ce qu’il faudrait faire
Et rimer sans contrainte et sans cesser de plaire.
On Ă©crit par exemple cette sorte de sottise
Permettant Ă  la plume de rester incisive :


Les critiques sont souvent comme de certains outils
Certaines sont utiles et d’autres superflues
Le critiqué s’en fout sa rime n’est tenue
Qu’à distraire, intriguer sans être le nombril

De saintes académies où la perfection
Atteint un tel niveau de forme et de détail
Que l’on admire beaucoup le délicat travail,
Mais la forme a occis la saine inspiration.

Si des parfaits s’avisent d’écrire des merveilles
C’est promis, c’est juré, je les encenserai
Mais j’aime lire aussi des textes imparfaits
Où se trouve cachées des beautés sans pareilles

Sur ce site d’amis on y fait son marché
On y trouve de tout mais rien ne vous oblige ;
Ce qui ne vous plait pas nul ne vous en afflige,
Passez à autre chose n’en soyez pas fâché.

Dites la vérité, car dans chaque culture
Il y a l’artifice, le vrai, le spontané ;
L’orthographe parfois dont on a divorcé,
Certains pour composer subissent une torture.

Vous avez fait du grec et bien tant mieux pour vous
Du latin qui plus est, vous n’avez plus d’excuse
Pour écrire sans l’erreur sournoise qui abuse
Mais du grec du latin bien souvent on s’en fout.

L’inspiration seule compte d’abord en poésie,
La forme vient après et on trouve souvent
La beauté étonnante et le texte excellent
Les mots parlant au cœur et la douce harmonie.

Parfois de l’orthographe un affreux sacrifice
Freine un peu notre envie d’attentive lecture
Un poète étranger en tentant l’aventure
Nous honore en parlant notre langue nourrice.

Il progresse très vite je me dis bien souvent
Si je parlais sa langue comme il parle la mienne
Il saurait ma culture j’entrerais dans la sienne
Et deviendrais au monde bien moins indifférent.

Que l’on dise en privé en y mettant la forme
Ce qu’on a sur l’esprit, la conscience ou le cœur,
Que l’on corrige la faute littéraire ou l’erreur
Je n’y vois rien de lâche, de mesquin ou d’énorme.

Mais pourquoi déballer d’une façon publique
D’une démarche choquant systématiquement
L’écrivain qui expose un écrit de talent
Mais dont la forme ignore la beauté prosodique.

La liberté est reine quand l’expression est belle
La spontanéité, l’imagination,
Laissent la poésie livrer sa passion
Seul le classicisme a des règles éternelles.

Pour ceux dont la critique est un impératif
Ne tolérant que peu le vers mal achevé
Il faut utiliser le message privé
C’est l’élégante issue au problème incisif.



(En hommage à un correcteur subtil qui en privé me permet de m’améliorer.)

Olucinep 20 02 2012
boreal
Envoyé le :  20/2/2012 10:03
Plume de diamant
Inscrit le: 13/5/2011
De:
Envois: 11199
Re: La critique à boa, le poète serpente…
merci très enrichissant
Merseger
Envoyé le :  21/2/2012 1:10
Plume d'argent
Inscrit le: 8/11/2011
De:
Envois: 247
Re: La critique à boa, le poète serpente…
Quelle sagesse Olunicep, même si je crois que les beautés de l'inspiration peuvent être
décuplées par la recherche formelle. Elles sont peu dissociables, de mon point de vue.

Mais la sincérité est avant tout requise
Qui donnera le jour Ă  la chanson exquise
Quand le coeur délivré d'un fardeau trop pesant
Y déploiera son aile en un vol apaisant.

Bravo pour ce texte plein d'esprit. Ce n'est pas le premier que je lis et admire.

Amitiés

Gilles
opale
Envoyé le :  21/2/2012 18:59
Plume d'or
Inscrit le: 10/6/2010
De:
Envois: 817
Re: La critique à boa, le poète serpente…
Je partage votre vision des choses : on peut faire parfois des suggestions "subtiles", mais certainement pas donner des leçons.

Merci pour cette analyse très fournie ...
anonyme
Envoyé le :  21/2/2012 20:01
Re: La critique à boa, le poète serpente…
Dans tout art il faut des critiques qui nous permettent d'avancer. IRIS
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