Je décide aujourd’hui de ne plus rien entendre.
Trop d’horreurs à compter, trop de drames inouïs,
Trop d’enfants désarmés qui font mon cœur se fendre
Devant tant d’impuissance qui infecte ma vie.
Je décide aujourd’hui de ne plus rien comprendre
A quoi bon m’affoler, ça ne changerait rien,
Ma peur n’en deviendrait alors qu’un peu plus grande,
Et le lieu qu’elle occupe est déjà tellement plein…
Je ne vais plus que boire, et sourire, et manger,
Travailler, faire du sport, jouer la comédie,
M’enivrer de musique, danser et puis chanter,
Ecrire, si je le peux, au gré de mes envies.
Je ne vais plus que boire et rire et m’amuser
Aimer, si je le peux, au fil de mes folies.
Je ne vais plus que vivre et tenter d’oublier
Ce mal qui m’entoure, qui pervertit mes nuits.
Je décide aujourd’hui de ne plus rien entendre.
Trop d’horreurs à compter, trop de drames inouïs…
Je sais que c’est affreux. Mais pourrez-vous comprendre
Que mon indifférence ressemble à ma survie ?
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Calou
