Nous ne regardons plus avec les mêmes yeux
Nous n'avons plus le cœur à partager nos rêves
Ni même notre foi de croire au même Dieu
Notre amour n' attend plus, que l'un de nous l'achève.
J'aurais voulu t'aimer jusqu'aux confins du temps
Mais quelque part en moi, des flammes se rallument
Et je dois sacrifier à ces buissons ardents
En offrande païenne, mon cœur qui se consume
J'erre à nouveau sans toi, sur le vieux chemin noir
En recherchant le jour qui jamais ne se lève
Sans qu'une âme jamais ne m'appelle au parloir
Sans la moindre lueur, même l'éclat du glaive.
Je rencontre parfois les ombres des maudits
Qui, aveugles et sourds avancent en silence
Plus loin, toujours plus loin, aux portes de l'oubli
Cherchant dans le trépas, la grande délivrance.
Et tout à coup j'ai peur de l'étrange ballet
De cette ombre qui danse et doucement m'appelle
Je ne résiste plus, mais le jour à regret
S'infiltre dans la chambre et ton corps se révèle.
Dans ton sommeil encor, Bon Dieu, que tu es belle.
sc
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Boileau