Une poule pourtant bien grasse
Ne pondait plus depuis deux mois
Ne voyant rien au temps qui passe
Notre fermier n’eut pas le choix
Il se rendit chez maître coq
Pour le sommer de réagir
Lui demanda s’il ne se moque
Ou par hasard s’il ne délire
L’animal ne peut expliquer
Son désarroi quand ses avances
Au plus haut point inavouées
Sont rejetées sans négligence
Voyant la colère monter
Aux yeux du fermier en substance
Il promit sur le champ d’user
De son autorité violée
D’un battement d’aile furieux
Il s’en va chez la coquette
Et se retrouve au beau milieu
D’une couvée sous la roussette
Chacun repartit réjoui
De ce spectacle impressionnant
Le fermier s’en trouva ravi
Le coq s’ébranla en chantant
Quelle ne fut pas la surprise
Au beau matin de l’éclosion
Quand naquit une traîtrise
Trois canetons en déraison
Il ne faut jamais se fier
Aux Ă©videntes apparences
Et tester sans négligence
Si l’on est un mari trompé
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Valli