Sans sommeil, la nuit est langueur
Chaque endroit est vacant de sens.
Ma plume mute en unique douleur
Tant de pensées en sont l’essence.
Devant moi la page vide me rassure.
Je sais que je vais griffer ma peine.
Mon âme laisse son cœur en pâture.
Mon sang tremble dans mes veines.
Tourments d’une nuit de tempête
Qui déchirent dans un fracas terrible.
Les images défilent, terrible fête.
Tout se mélange, j’en suis irascible.
Colère contre l’impuissance de vie
Ou les vents soufflent si voraces.
Déchirant l’émotion de nos envies.
Les mots deviennent ces rapaces.
Qui de leurs becs fouillent les cœurs.
Laissant aux cieux les plaies béantes.
Sur les suppliciés implorants de peur
Un dieu qui semble absent de la fiente.
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