Je regarde le monde pour la dernière fois
Maintenant je mesure tout son poids
J’ai grandi et vécu dans cet État
Autour de moi les gens sont dans tous les Ă©tats
Le temps où j’étais enfant est très loin
Je ne saurai nier que j’ai eu des besoins
J’avais vu partir ma tendre grand-mère
Ainsi que mon adorable grand-père
Ensuite celle qui m’a mise au monde ma mère
Quelques fois certains de mes frères
J’ai tant appris de l’existence terrestre
Pour ce voyage s’il pouvait être pédestre
A tous ceux qui de moi garderont des souvenirs
Je veux qu’ils sachent que la mort n’est pas le pire
Mais seulement pourquoi tourner en rond
Si ce n’est le manque de ponts
Mes parents se sont déchirés j’ai évité leurs erreurs
Ma vie d’enfant vraiment dans la terreur
OĂą serais-je dans six minutes
LĂ -bas y aurait-il toutes ces huttes
Combien de temps pour passer dans l’au-delĂ
De l’autre coté y existe-t-il des apôtres
Toute notre vie il faut qu’on y pense
L’univers est mystérieux et si immense
Mes petits venez vous serrer contre ma poitrine
Mes yeux se transforment déjà en vitrine
Mon souffle de plus en plus devient court
Je suis prêt c’est bien mon jour
Toute ma vie je me suis battu
L’existence est une battue
J’ai couru si vite
Comme si bien vous le dites
J’ai brûlé toutes les étapes
J’ai fait mes preuves cela vous épate
Je suis dans ce monde si riche
Je n’ai jamais fait de la triche
Président tout puissant j’ai été
J’ai fait du bien c’était là ma pensée
Celle du peuple c’est un cercle vicieux
A la fin cela devient très ennuyeux
J’ai construit et forgé ma raison
Mes enfants ne devenez jamais des cons
Vous voyez bien je vais laisser tout cela
Qu’y a-t-il donc dans cet au-delĂ
Je suis fier de retrouver Einstein et les autres
Et vérifier s’il existe Jésus et ses apôtres
Je ne serai pas loin de vous
Si je vous mens considérez-moi comme fou
J’ai lu de nombreux écrits sur Aldebaran
Einstein y avait même élaboré des plans
Je ne dois pas vous manquer
N’essayez pas de pleurer
Sachez-le que nul n’est éternel
Mon cercueil je veux qu’on le scelle
Ma chérie toute notre vie tu as été charmante
Pour l’éternité sauf cas contraire tu me manques
C’est pour la dernière fois dans tes mains
Que définitivement je ne verrai plus demain
Adieu planète bleue
Que l’humanité fasse encore mieux
C’est donc là que j’étais
Pour l’Homme c’est toujours un secret
Ce n’est qu’une illusion de notre cerveau
Je comprends enfin la fable du loup et l’agneau
Tout en serrant la main Ă Lavoisier
Je lui dis rien ne se perd rien ne se crée
Mais seulement rien ne se transforme
D’infinités de formes
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EDSON