Le vent danse aujourd’hui dans le houppier de l’arbre
Et sur son tronc frileux en gammes se répand,
Semant les feuilles d’or au pied d’un banc de marbre
Qu’en soleil mordoré il tapisse et suspend.
Les herbes de pampa battent leurs tiges folles
Tout comme des balais secouant leur plumeau
Et le gant de bergère oscille ses corolles
Clochettes bien serrées à la hampe rameau.
Il s’entend tout là -bas la bécasse qui croule
Dans le bois où la ronce offre son noir mûron.
Traîne encor le pouillot et son tic-tac qu’il roule
Picorant entre deux la graine du mouron.
La nature se vêt d’un habit de lumière
où la pomme croquée a le goût de saison,
où la vigne rougit le mur de la chaumière
Pendant que chrysanthème attend sa cueillaison.
L’automne doucement étend son voile triste
Et l’automne en mon cœur regrette le printemps.
Mon Âme alors se perd, comme le fait l’artiste,
En des rêves couleurs : ceux- là d’un autre temps.
Texte protégé Lilou 27/10/2011