Une erreur est venue, endimanchée d’un masque
Pour se dissimuler, comme elle aime le faire.
Une erreur est venue, insouciante et fantasque,
Entraînant avec elle des flambées de lumière.
Une erreur s’est produite sans qu’on en ait conscience
Sans que, sur le moment, nous ne la soupçonnions.
Nous jouions avec elle, entrions dans ses danses,
Bien incapables alors de pouvoir lui dire non.
Puis l’erreur est venue complimenter nos peines
Comme pour se venger de nos décèlements,
Piquée de nos aigreurs qu’elle estimait moyennes
Elle s’en est allée, nous laissant chancelants.
Et l’erreur est passée, comme passe le vent,
Emportant avec elle l’exaltation d’hier.
Oui, l’erreur est passée, comme passe le temps
Qu’en reste-t-il alors quand tombent les paupières ?
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Calou