Et passent les guerriers
Qui ne s’en vont plus en guerre,
Finis les défilés
Sur les places guerrières,
Les armes se sont tues,
Le sang de nos artères
LÃ ne coulera plus
Dans le fond des ornières
De champs de bataille perdus…
Le vent entraîne les fumées
De ces canons gueules ouvertes,
La Paix est une découverte
Qui jusqu’alors fut inconnue…
Reposez ombres aux plaies offertes,
Le ciel fait là un pansement
Qu’on aperçoit là -bas à perte
A perte de vue
Dans le couchant…
Finis tous les tambours crevés,
Pourtant il y a toujours des chants
Qu’on croque comme des pommes vertes
Ramassées au pied des mourants ;
Il y a du vent dans les pensées,
Les souvenirs ont porte ouverte,
Les douleurs savent se raviver,
Comme une flamme dansant alerte…
Waterloo, Wagram et Iéna -
Pour ne parler que de celles-là ! –
Les mornes plaines enneigées,
Il y a du soleil sur les pierres
Aux Invalides en matinée…
Que de soleil sur des prières !
Ici repose tout un PASSE.
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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