C’est en chaise à porteurs
Que j’entrevis la belle,
Comme chatte perchée
Craignant là de gâter
Sa pelisse de soie ;
Je la suivis du regard,
Peut-être bien qu’elle m’aperçût,
Et blanche porcelaine,
Sous le grand ciel grisé,
Fit une petite moue
Nantie de deux rides fugaces
Qui sur son front bombé
Prirent place…
Sur les planches humides
Ses laquais se démènent,
Les clapotis de l’eau
Lèchent un peu leurs souliers,
Ils portaient à grand peine
Leur maîtresse secouée,
Laquelle à chaque pas
Menaçait de verser…
Je lui ferai porter
Un cent de roses au soir,
Il faut bien que la grâce
Se voie ainsi saluée.
"Il Veneziano"
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
"BONNES FÊTES A TOUTES ET A TOUS" !
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