Dans ma rue l'odeur des croissants
Du boulanger dès potron minet
Allèche le soleil gourmand
Qui renvoie la lune dans ses quartiers
Dans ma rue un vieux lavoir
Se rappelle le temps des lavandières
Racontant à quelques chats noirs
L'époque où coulait l'eau claire
Dans ma rue un étrange poète
Du petit café des mille fleurs
A l'encre étincelante des comètes
Ecrivait en rimes tous ses pleurs
Dans ma rue le joli square
Est lieu de mignons rendez-vous
Les amoureux y badinent le soir
Dans l'allée des billets doux
Dans ma rue un pavillon rococo
Derrière sa grille décorée de fer forgé
Montre sa volière où des oiseaux
Roucoulent tels les amoureux de Peynet
Petite avenue se perdant dans le bocage
Chocolat Meunier aux couleurs passées
Orne encore le vieux mur du village
Dans ma rue aux charmes désuets