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CERISES-SURPRISES, CACTUS-MALUS ET BAOBABS-NABABS*. CERISES-SURPRISES, CACTUS-MALUS ET BAOBABS-NABABS*.
Une brise précoce, mais douce, a caressé aux deux plants leur chevelure
Pouilleuse, non peignée, terne et avec une salive visqueuse de morsure.
Puis un orage divin, diluvien est venu les débarrasser de toute bavure,
A travers les boucles sales, devenus soyeuses, on a vu des yeux sans brûlure,
Et le nez fier, narines en l’air, ils se sont décrassés de cette tenace salissure !
Juste à côté, un cactus en érection, raquettes fermes bien superposées,
Où la sève lourde, qui tente de s’affranchir, par giclée, se trouve opposée
A une dure membrane épineuse, sur un pied rugueux, gercé et ankylosé.
Aussi ses fleurs jaunes tardent-elles à s’ouvrir pour se livrer et s’imposer,
Elle doit lutter pour répandre pollen et parfum. A bas force interposée !
Un peu plus loin, des baobabs, par crainte, se serrent bien les troncs
Pour empêcher qu’on escalade leurs tours et atteindre leurs tréfonds.
La « baobaberaie » alerte deux autres, un peu loin, en leur jetant les ponts
Pour les rejoindre, malgré le risque de déracinement, qui touche le fond,
Mais c’est aux enfants d’en décider : se suffire de résine ou cesser d’être cons.
Jeunes cerisiers promettant fruits vermeils ronds et délicieux,
Fleurs jaunes de cactus, donnant, plus tard, son nectar précieux,
Ou baobabs, tels des nababs, déterminés à faire leurs ultimes jeux.
Soyez prudents, les enfants, les sentiers sont glissants et sinueux,
Ne renoncez point à vos rêves pourpres, qui pourraient être coûteux !
Déminez vos terrains et ajoutez un olivier dans vos jardins,
Les baobabs et les cactus finiront par se charger de raisin.
Du houleux rivage de l’Atlantique, jusqu’à celui indien,
La vague bénie lèche, caresse et embrasse tout le sable fin.
O belles hirondelles au ciel, soyez maîtresses de votre destin !
*Cerises-surprises : les révolutions tunisienne et égyptienne.
*Cactus-malus : la révolution libyenne.
*Baobabs-nababs : la révolution avortée à Bahrein.
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