Merci ma vie,
Ma Sarah, mon amour
Pour ce que tu me donnes
De bonté : c'est lourd.
Avant qu'tu viennes au monde
T'étais déjà dans le mien,
On se parlait par ondes
Pas connues des terriens.
Et puis tu es arrivée
Comme tu l'avais voulu,
Un tantinet pressée
Bien plus tôt que prévu.
Ton corps faisait trois livres
Quand tu l'as investi,
Et t'as voulu l'faire vivre
T'as gagné la partie.
Même qu'avant qu'tu arrives
Je m'suis mis à flipper,
Et un peu m'en vouloir
D'avoir trop insisté.
Mais ton cran... ton pouvoir
Ont vite tout balayé,
Et t'as fais d'mes espoirs
Mon unique vérité !!!
Je te revois dans ta couveuse
Dans ce p’tit corps d'ange,
Légèrement compressée
Dans tes fringues et tes langes.
Ta détermination
M'avait déjà calmée,
Mais l'âme, ta dimension
N'avait rien d'un bébé.
Je me rappelle cet instant
Comme si c'était maintenant,
D'ailleurs c'est très marrant
Dans l'amour... y a du temps ???
C'est un drôle de début
De comment on s'est retrouvés,
Mais dans notre vie d'avant
On avait tout prévu.
Et...
Féliciter ta mère
D'avoir su te protéger
Comme une lionne d'enfer
Que rien ne pouvait freiner.
J'veux lui dédier un texte
Bucolique et modeste
Que tu trouves joli :
" A l'apporteuse de vie ".
C'est facile pour un père
D'admirer son enfant
Et l'trouver l'plus joli,
Le plus beau, le plus grand.
Mais tes leçons de courages
Sont toutes faites de silences,
Et quelque soit ton âge
Je sais ce qu'est ma chance.
J'pourrais écrire des jours
A dépeindre le bonheur
Du chemin de l'amour
Que t'as tracé dans mon cœur.
J'pourrais te dire plein choses
Qui m'ont fait tant de bien,
Et en particulier
Quand je n'étais pas bien.
Tu passais tes weekends
A m'faire déconnecter
D'mes tracas et mes peines,
A m'faire rire et valser.
Tu m'as sauvé pleins d'fois
Sans même que tu sois là ,
Juste en pensant à toi,
Par ton amour de moi.
Aujourd'hui 18 ans
Que l'on vit notre bohème,
Moi l'père incohérent
Et toi ma bohémienne.
Et dans notre univers
L'temps n'a plus l'droit d'cité,
Comme dans notre vie d'hier
On s'paye l'éternité.
Repris de Justesse
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Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique.
Marcel Pagnol