Le brûlant char d'Hélios aura bientôt quitté
L'horizon que je vante au sommet du Pélion
Qui porte encor le cri des bêtes invitées
A l'hyménée perdue dans l'ivre rébellion.

Là, ne redoutant plus les flèches d'Atalante
Et les banquets fatals d'autres rois inconscients,
Une femme centaure erre aux vents, nonchalante,
Du céleste déclin, crépuscule impatient.

Elle porte l'honneur des crins sanguinolents
Qu'a sellés le courroux des Lapithes barbares.
Le menton dirigé vers le brasier dolent,
Elle honore les siens jusqu'aux eaux du Tartare.

Sur le mont Pholoé, l'équine créature
Aura la mamme fière et le sabot levé
Quand par une ruade, elle sera monture
Qu'aucun homme ne peut de ses pairs enlever.

Elle tiendra rancœur à l'archer maladroit
Qui d'un poison puissant dans l'immortelle veine
Aura troublé le sang d'un vieux centaure froid,
Dans l'ultime combat, la lutte sera vaine.

Oracles et pythies voient le Péloponnèse
Apparaître dans l'ombre et dans les profondeurs
Où le trident commande les flots à son aise,
La guerrière armera de nouveau ses rondeurs.

Le brûlant char d'Hélios au loin s'est écrasé
Pour ne laisser qu'un astre illuminant la gorge
Qui porte encor le cri d'une rage embrasée
Au sommet de son front que la mémoire forge.

Un très beau voyage en tes mots !
Mes amitiés
Yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

une lecture que j'ai aimé , merci du partage !!

J'M merci

Un beau voyage aux confins de la mythologie
Merci pour ce beau partage

Amical, hamid.

Je vous remercie toutes et tous pour vos feed-backs.