« Mais où donc ai-je la tête ? »
Se murmurait l’esprit…
« Ce soir sera ma fête,
N’en déplaise à la nuit !
Je quitterai ce corps
Et mon hôte assoupi
Pour prendre mon essor
Vers d’autres paradis.
La cohorte des rêves
Et son libérateur
Assiégeront sans trêve
Les visions du dormeur.
De toutes ces frustrations
Que l’homme enferme à clé,
Je veux être le maître,
Aimé et respecté.
Je jouerai sans entrave
De ma flamme, de mon feu ;
Je ferai mon esclave
De cet être frileux.
Roi de cette citadelle,
J’enchaînerai le bouffon
Aux perversions sexuelles
Dans une cage, une prison.
J’enlèverai son âme
A cet homme torturé
Oui, j’en ferai ma femme
A jamais destinée. »
Tout bas parlait l’esprit
A ses sombres pensées,
Car grande était sa peur
Un jour d’être démasqué !
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:oops: