Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
193 utilisateur(s) en ligne (dont 176 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 3
Invité(s): 190

Elfe, Sybilla, Cerisier, plus...
Choisissez
Un de mes deux tatouages.
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Vos poèmes ***UN SEUL PAR JOUR*** Les "poèmes" érotiques descriptifs ne sont pas les bienvenus sur ce site
     Festival en mal adresse
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Carme
Envoyé le :  1/7/2011 2:36
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
Festival en mal adresse
Festival en mal adresse


Désirez-vous Comtesse,
Voulez-vous Général
Que j'entame sans cesse
Mon nouveau récital.

C'est vrai, je le confesse,
Mon âme est au plus mal.
On dirait une messe
De désordre mental.

Je vis dans la paresse,
Privé de sens moral.
J'envie cette faiblesse
Qui m'éloigne du Graal.

Ô très sainte jeunesse,
Je suis votre vassal
Et vous êtes mon hôtesse.
Dans ce blanc hôpital.

De cette forteresse
Au contour cérébral,
J'alerte la déesse
Du deuil collatéral.

La vie, cette drôlesse,
Et le temps, ce chacal,
Prodiguent une caresse
Comme un baiser fatal.

La peur, en charmeresse,
Descend du piédestal
Et sème la détresse
Dans le règne animal.

Elle va, court, s'empresse
Par un élan brutal
A mettre de l'ivresse
Dans l'Å“il paradoxal.

Une pensée me presse
A changer de canal,
Mais c'est par étroitesse
D'esprit hexagonal

Que je rompts la promesse
D'un ailleurs idéal.
Une vaste kermesse
Me fait votre féal.

La mort est une ogresse
A l'appétit vital
Qui dévore en liesse
Le navire amiral.

Elle est la patronnesse
De l'art horizontal
Et sert la sécheresse
Sous un ciel tropical.

Une ombre à moi s'adresse
D'un doigt monumental
Accusant ma mollesse
D'un geste théâtral.

J'invoque, votre altesse,
Le déclin automnal,
Une aimable grossesse
Et le feu virginal !

Mon cœur plein de noblesse
Est fait d'un noir métal
Chaque fois qu'il transgresse
Le seuil matutinal.

A quand le droit d'aînesse
Sans écho génital ?
Si cul rime avec fesse
C'est par devoir rectal !

L'art manque de finesse
Et d'Å“il original.
C'est l'indélicatesse
Qui gouverne l'étal !

Je veux, ô ma princesse,
Pour le grand carnaval
Des poulets de la Bresse,
Des mages d'Épinal !

Il n'y a que bassesse
En ce monde anormal.
Je vois la petitesse
Du sombre tribunal.

La vie sent la tristesse
Et la mort le santal.
Le bois a sa tendresse
Au bord occidental.

Son regard me caresse
Chaque point cardinal
Avec une justesse
Et un soin oriental.

Soyez donc ma maîtresse
Et moi votre fanal
Devenez ma diablesse,
Je serai Hannibal.

Pourtant, le jour me blesse
De son dard végétal,
Mais pas une compresse
N'empêche l'art floral.

Ô ma douce traîtresse,
Mon amour vespéral,
Je couvrirai ta tresse
D'or pour ton dernier bal.

Un peu de hardiesse
Devant ce festival
Conduit par la duchesse
Au destin féodal.

Ô vaine politesse
Du déclin sidéral,
Un doux rayon m'oppresse
Par son transport final.

Tout détail m'intéresse,
Même le marginal,
Tout est dans la souplesse
De l'os occipital.

La nuit se veut prouesse
Dans le souffle hivernal
Et montre sa sagesse
Au monde vertical.

J'ai perdu mon adresse
Et mon pays natal.
Ma dernière richesse
Est dans mon pli ventral.

Tout n'est que maladresse
Et désarroi total,
Cette époque professe
Pour un repli fœtal.

Ô douleur vengeresse,
Aie un soin vertébral
Et un peu de largesse
Pour l'aileron dorsal !

Viens à moi, ma tigresse,
Mon éveil matinal,
Je n'ai plus, Poétesse,
Qu'un vertige mural.

En proie à la vitesse,
Un cri phénoménal
Me remplit d'allégresse
Et de regret vénal.

J'entrevois la rudesse
Faite au petit cheval.
Il tient sa robustesse
De son pas amical.

Morne délicatesse
Et reflux musical,
J'ai perçu la sveltesse
Du mensonge verbal.

Le destin me compresse
Sous son poids colossal
Et j'apprends dans la presse
Que mon sort est normal !


----------------
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

douceur3
Envoyé le :  1/7/2011 2:46
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 14/11/2008
De: SAYABEC, QC, CANADA
Envois: 14281
Re: Festival en mal adresse
un coup coeur pour moi
magnifique !
belle suite ...


----------------


Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

anonyme
Envoyé le :  1/7/2011 7:57
Re: Festival en mal adresse
une belle lecture que j'ai pris plaisir à lire après une nuit de boulot , merci du partage
Carme
Envoyé le :  2/7/2011 13:49
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
Re: Festival en mal adresse
Merci Douceur3 et Felinelove pour vos aimables commentaires !


----------------
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

Laesilia
Envoyé le :  2/7/2011 14:47
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/11/2005
De: Sur les chemins de l'âme
Envois: 11453
Re: Festival en mal adresse
joli jeux de rimes



Ghis


----------------
https://www.facebook.com/ghislaine.graffard

Carme
Envoyé le :  3/7/2011 13:01
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
Re: Festival en mal adresse
Merci beaucoup Ghislaine !


----------------
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

xophe13
Envoyé le :  4/7/2011 13:58
Plume d'or
Inscrit le: 25/6/2010
De:
Envois: 666
Re: Festival en mal adresse
Très bien écrit même si bcp trop long pour moi. La prochaine fois, faites nous durer le plaisir en petite feuilleton poétique...
AngeDemon
Envoyé le :  5/7/2011 10:55
Plume d'or
Inscrit le: 7/5/2011
De:
Envois: 1943
Re: Festival en mal adresse
Quelle belle lecture pour moi ce matin.
Merci de ce partage si magnifique.

Mes amitiés
Sandrine
brindille
Envoyé le :  5/7/2011 11:45
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2011
De:
Envois: 950
Re: Festival en mal adresse
Quels adresse dans vos vers en tous cas!!!!!!

Mille bravos, je relis encore




----------------
Le vacarme ne dure jamais, tel n'est pas le cas du regret

Carme
Envoyé le :  7/7/2011 12:57
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
Re: Festival en mal adresse
Merci à Brindille, AngeDemon et xophe13 pour leurs commentaires. Je ne suis pas d'accord avec ce dernier. Il faut savoir alterner tous les genres et s'essayer à toutes les longueurs : court, moyen ou long, voire très long ! C'est ça la noblesse de l'exercice.


----------------
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster