On les croyait fictifs, ces troublants personnages,
Et les voilà pourtant sortis de leurs romans,
A peine a-t-on fini de lire la dernière page
Qu’à quelques pas d’ici, ils sont déjà présents.
On les savait le fruit d’une imagination
Plutôt rocambolesque, bouillonnante d’idées
Débordantes et cruelles, bien plus que de raison,
Reflétant du conteur toute l’excentricité.
On les croyait fictifs, mais ils sont bien réels
Et plus mauvais encore que les héros des livres.
S’en sont-ils inspirés ? La question est cruelle…
Au point fou de les croire de bons exemples à suivre ?
La fiction est trompeuse, elle s’invente et parait
Aussi rapidement qu’arrive la folie
De ces hommes en détresse toujours plus imparfaits
Qu’on côtoie dans les films puis qui sont là , en vie.
Eclaireuse du futur auquel on ne veut croire
La fiction me fait peur, à m’en rendre tyrannique,
Sale prélude à demain, j’ai encore en mémoire
Le dégoût inspiré par Orange Mécanique…
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Calou