Belle négresse
Belle négresse aux yeux noire, j’ai vu le jour sous ton regard.
A tes pieds, j’ai pu faire mes premiers pas dans la poussière.
Sur cette terre de misère et de mépris, par ton courage de guépard ;
Tu as su me dicter les mots, ceux qui encouragent à ta manière,
Je me suis souvent reconnu à travers toi, traversant les bois sous tes fardeaux.
Enflée d’ivresse et de conviction, noircie par ces foyers de bois à la tomber de la nuit ;
Pour une cambuse digne d’une reine à son vieux roi, tout courbé dans son château.
La chaleur de ta vielle terre te pénètre et, fait accoucher ton âme qui s’ennuie.
Les ombres du soir s’apprêtent à jouer la marelle des bois se mêlant aux poteaux.
La lune qui veille se cache encore indécise, avant de baigner la vallée de sa poudreuse.
Assise enfin sur ton divan grossier vernis par les âges, tu reflétais l’amour divin.
Avec délicatesse et douceur, tu déceins tes reins, fais voler ton écharpe de pieuse ;
Charme et volupté se déploient dans cette autre démarche qui fait mousser ton vin.
A demie nue, noire, avec ses mains dores démêlant ta longue chevelure avec grâce,
Fixant ce miroir avec un beau sourire, celui des gens heureux pavoisant au quotidien.
Chaude nuit de négresse enrobée de miel et d’envie, qui coule à flot dans ta race
Femme tam-tam femme de savane, tu m’as fait découvrir ta flamme de feu sacrée.
Ta salive bavarde disant des mots sucrés, m’a toujours attiré vers ton corps délectable.
Charme et nuits étoilées, t’aimer c’est rêvé, demeurer dans le temps auprès de toi beauté.
Chrissssss
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