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Si vous étiez l’amour, j’en saurais davantageÂ
Mon cœur aurait pour vous l’éclat de l’essentiel,
Vous seriez ces colonnes puissance de Carthage
Dans la fragilité apparente de l’âge.
Vos douleurs élevées vers d'antiques pleureuses
Puiseraient leur clémence dans la grandeur du ciel,
En pudique vertu vers des nues silencieuses
Dressant ses ruines chastes vers le dieu soleil...
Si vous étiez le temps, je saurais l’existence.
Mon cœur aurait pour vous l’éclat de la sagesse
Vous seriez pyramide millénaire souffrance
Posée sur le désert mouvant de l'espérance.
Vous brûleriez en vain par l'attente nuptiale,
Tenant dans votre main l’éternelle jeunesse
Comme ces dieux sculptés Ô statues impériales,
L’éternité aurait la beauté des déesses.
Si vous étiez les mots, je saurais l'univers.
Mon cœur aurait pour vous l'éclat de vos merveilles
Vous seriez l'encre noire dont la plume a souffert
Tablettes d'un vieux scribe, testament d'un enfer.
Vous vogueriez mortels où le Styx vous entraîne
Traversant les courants près des ombres qui veillent.
Ulysse sur les mers voguant à perdre haleine
Soufflerait sur les eaux de nos profonds sommeils.