Sophia.
Sophia a un goût naturel pour la sagesse,
Elle laisse s’agiter en elle mille émois
Jusqu’à ce que son cœur s’achemine à l’ivresse
Comme un seigneur suave méritant d’être roi.
Elle écarte d’un geste les montagnes enneigées,
C’est que son sang s’instruit, réapprend la noblesse
Étouffante du rang que point d’humilité
Le brave en son amour, ennemi des caresses,
Des flatteurs dont la grâce rejoint l’exubérance
Dont le pire exutoire est à trouver dans l’acte,
OĂą la persuasion professant Ă outrance
Ne laisse de gâter l’amitié en son pacte.
Sophia ne peut absoudre l’effronterie d’un cœur
Au salut orgueilleux qui se veut un splendide,
Aux efforts répétés, répudiés de rancœur
Jusqu’à ce qu’elle croit la sagesse candide.
L’ultime pensée qui vient pour la conjuguer
A l’harmonie céleste des étoiles vertueuses
C’est leur éclat intime que voudrait posséder
Tout ĂŞtre humain Ă la gloire vertigineuse.
Enfin Sophia invite l’amour à écouter
Les riches palpitations d’un poumon attendri
De la romance espiègle de deux cœurs éprouvés
D’un sang nouveau ému par sa race asservie.
----------------
En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
http://www.edilivre.com/le-repit-du-silence-23115d53b9.html
http://nihilo1.over-blog.com/