LE PETIT CHAPERON ROUGE
Une nuit d’hivers, me suis levée
Accompagner mes vers et mes pensées
Le brouillard couvre les toits de mes souvenirs
Lorsque je me lève pour écrire
Pourtant
Je me suis souvenue d’une histoire
Que ma mère m’a jadis racontée
Je l’ai lue et relue certains soirs
Et chaque fois, je découvrais
Des sens qui m’étaient cachées
Voici mon histoire, c’est sûr vous a été déjà contée
Je veux en ce jour réinventer
Il Ă©tait une fois, une fillette dans les bois
Très jolie, elle était,
De rouge habillée
Elle se promenait insouciante Ă chaque pas
Sa forĂŞt, elle la connaissait
Pourquoi s’en faire
Sa conscience, elle faisait taire
Sa mère lui avait pourtant dit
D’aller tout droit sans détour
Mais elle aimait jouer des tours
Les fleurs, elle aimait cueillir
Et de la nature se réjouir
Elle prit des sentiers qui lui Ă©taient interdits
Désobéissant aux recommandations
Elle gambadait sans appréhension
Petite fille intrépide
Ne voyais pas venir le loup perfide
Qui, beau comme un cœur, approchait
Il commençait déjà à baver
Voyant cette beauté qui avançait
Cette chair interdite l’aguichait
Charmant et entreprenant, il l’aborda
Et lui emboita le pas
Dis-moi jeune fille oĂą vas-tu?
Puis-je t’accompagner ?
Et marcher à tes côtés
Je m’en vais chez ma grand-maman
La visiter, car malade, elle est
Je lui amène la soupe aux pois
Que ma mère a cuisinée
Ma grand-mère a un cœur grand
Je m’en vais la câliner
Le loup et la fille s’en allèrent en gambadant
Il ne faut pas s’en faire, car le loup fut très charmant
Mais le loup n’était pas sincère
Il planifiait un plan qu’il élabore habilement
Dans la forĂŞt, les deux errent
Pour se perdre dans des sentiers fascinants
Après une course folle dans les bois
Un jeu de cache-cache qu’il initia
Il se déroba et arriva à la maison
La grand-mère, il trouva
Il prit sa place et son médaillon
La jeune fille ne trouvant pas son compagnon
Revint d’emblée à la raison
Ce loup, se dit-elle n’est pas ce qu’il prétend
Il ne faut pas prendre n’importe quelle main qui se tend
Sans que cette main ait fait ses preuves
Car la forĂŞt regorge de fauves
Chez sa grand-mère, elle arriva
Fatiguée et désillusionnée
Le cœur dévasté
Elle avait hâte d’être dans ses bras
Elle qui savait la calmer
Le loup qui s’était travesti, l’accueillit avec émoi
La fille au comble du désarroi
Le reconnue, mais avec un calme apparent
Joua le jeu Ă la perfection
Affriolante et fraiche comme une fleur à l’aube de ses printemps
Il était affamée et tout à fait prés
Pour une fille à peine pubère
Elle est lĂ toute en chaire
Cette fille qu’il espérait depuis longtemps
Était tout à lui à cet instant
Après avoir écarté sa grand-mère
Il essaya de l’avaler tout rond
Mais dans les bois un bucheron
Entendit les cris de la femme enfant
Avec sa hache lui donna un coup
Et d’un coup tua le loup
La grand-mère et la jeune fille furent sauvées
Par la bravoure du bucheron qui a su Ă©couter
La jeune femme apprit ce jour-là qu’il ne fallait pas suivre n’importe qui
Ce fut le premier rite de passage qui survint dans sa vie
Depuis ce jour-lĂ , la jeune fille ne se perd plus dans les bois
De chez elle à sa grand-mère, elle va tout droit
Sans faire de détours qui ralentissent ses pas
Et moi, je trace ma voie