Comme une étoile luit dans les yeux d’un enfant,
Une belle chanson dans les harpes du vent,
Tout comme la rivière s’écoule, docile,
Voici que le printemps s’en revient dans ma ville.
Le silence a gardé prisonnière sa flamme
Qui s’était égarée sur des rives lointaines,
En cherchant la lumière du soleil, son âme
Est venue accoster sur les quais de la Seine.
Du bout de l’horizon, elle embaume la ville
D’un parfum délicat dérobé aux lilas
Et l’hiver indécis, qui s’enfuit, se faufile
Entre les pierres nues, le printemps sur ses pas.
Vois, il danse joyeux, s’amusant comme un fou,
Eclaboussant les rues de carmin ou de miel,
Sur le Pont d’Avignon, soulevant les dessous,
Les chapeaux, les rubans s’envolent jusqu’au ciel.
Dans les jardins nouveaux, où résonnent les cris
D’alouette cendrée ou du merle moqueur,
Le chemin des allées, tapissé de rubis,
Se constelle de roses, les fleurs du bonheur.
Dans les rues de Paris, les badeaux se promènent,
Notre-Dame ravie les regarde passer,
Sous le Pont Mirabeau, où s’écoule la Seine,
Les amants ont trouvé un doux lit pour s’aimer.
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)