Ses cuisses pour gondoles,
Je glissai sur ses eaux
Dans une farandole,
Dont j'étais le Pierrot,
Deux violons de chair tendre
A la blancheur nacrée
Qui ne voulaient entendre
Que le son d'un archet !
Deux rangs de perles fines
Qui roulaient en secret,
Les seins de Colombine
Sont ainsi décorés...
Haut des bas en dentelle,
Le duo se voit bel,
Bel et bien entamé...
Chairs secrètes trop belles
Pour être négligées,
Sur son ventre-aquarelle
Mon pinceau j'ai posé;
Il vola de ses ailes,
Comme un oiseau sacré
Sur les soies de la Belle
Que me mis à aimer...
Dans le creux de son cou,
Je posai mon haleine,
Un petit souffle fou
Qui fit gémir la Belle
Et loin de fuir icelle,
Je pris même céans
Ses jambes à mon cou...
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
----------------