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Au chant du vent lisse sur la plaine,
D'un poids noir je traine ma peine.
Au sombre soleil des nuées ardentes,
D'un jet de pierre de lave brûlante.
Au clair de lune tendre pierrot,
D'une larme pendue au garrot.
Au funeste cri des morsures de sang,
D'une note noire jouer l'air indécent.
Dans le bruissement du monde,
Une musique outre catacombe,
J'erre ici hagard entre les tombes
Au ciel mon âme pâle surplombe.
A l'épée d'argent d'un tranchant vif,
Découpant l'espace d'un geste hâtif.
A la croupe d'une monture glacée
Éructant des zébrures de céphalée.
A l'onde assassine des crépuscules
Inondant d'un manteau d'opercules,
De sa semence la prophétie du démon,
Profanant la jupe des filles sans nom.
Dans le bruissement du monde,
Une musique outre catacombe,
J'erre ici hagard entre les tombes
Au ciel mon âme pâle surplombe.
Apocalypse des méduses tentaculaires,
Irradiant d'un ciment moléculaire.
Corps de pierre figés d'un regard
A la rencontre des charognards,
Explosion des citadelles en cataractes
Immense humeur qui se rétracte,
Pupilles en incendie dilatées d'arrogance
Démesure l'atmosphère d'extravagance.
Dans le bruissement du monde,
Une musique outre catacombe,
J'erre ici hagard entre les tombes
Au ciel mon âme pâle surplombe.
Arborescence liquide océanienne
Sous la voile des sirènes acousticiennes
Embraser les flots du malheur de Jonas,
Concerto machiavel pour contrebasse.
Des milliers de psaumes magiques
Palpitant dans mes paumes hystériques.
Cannibale pour des sens humains
Ma vision dévore de cruels lendemains.
Dans le bruissement du monde,
Une musique outre catacombe,
J'erre ici hagard entre les tombes
Au ciel mon âme pâle surplombe.
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Oubli, vaincre l'addiction.