La Déesse tendait
Vers les Dieux son Nectar
Et son corps n’était fait
Que de reflets bizarres
Tout piquetés d’étoiles ;
Elle était là sans voiles,
Offerte à l’Absolu…
L’Olympe n’était pas loin
Et l’on ne voyait plus
Que ce corps sculptural
Aux hanches déliées ;
Amphores étaient ses cuisses
Sur du velours posées
Et dans le grand silence
De la nuit sidérale,
Toute une plénitude
Tout lentement glissait…
Elle flamba son Vin
A la braise d’une étoile,
Le Nectar parfumé
Tendu aux Dieux de Nuit
Juste avant notre Hymen…
Sous la tenture bleu-nuit
Qui descendait du Ciel,
Nous sûmes que l’Amour
Sur nos chairs promené
N’était que Vin des Dieux
S’écoulant de ce Graal
Entre ses mains levées…
Et de cet Hyménée
Dans les Vignes Célestes,
Nous sûmes à jamais,
Nous aimer de ces gestes
Que l’on dit consacrés…
"Une Nuit sur l'Olympe"
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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