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     Le poète ivre
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Expéditeur Conversation
ATHANOR
Envoyé le :  4/11/2012 3:03
Plume de soie
Inscrit le: 12/10/2012
De:
Envois: 67
Le poète ivre
En remerciant Rimbaud de m'avoir prêté son poème
Le bateau ivre

Comme je recherchais des rimes impossibles
Je me sentis guidé par d’étranges valeurs !
Les muses avaient pris mes pauvres doigts pour cibles
Mettant en mon esprit les mots et leurs couleurs.

J’étais pris par les vers venant en équipages
Porteurs de leurs desseins refusant les délais.
Quand leur délicatesse a glissé sur mes pages,
Les poèmes venus me semblaient des palais.

Dans le silence bleu de l’encre des marées
Moi, très serein, ouvert tels les cerveaux d’enfants
J’écrivis ! Et toutes mes odes démarrées
Ont vu des cieux, dans ce fracas, plus triomphants

La tempête a béni les éveils de mes rimes
Plus souple qu’un bon cru j’ai dansé sur les mots
Qu’ont pu voir des lecteurs qui recherchaient les cimes ;
Dis-moi si le bonheur peut apporter des maux ?

Ivre de poésie et de littérature
Le verbe pénétra jusqu’au bout de ma main
Et les sereines voix qui m’offraient la culture
Me donnèrent le cœur à souhaiter demain

Et dès lors, je me suis enivré du poème ;
De mon âme venait le quatrain innocent
Décuplant mon ivresse en un vertige blême
Et heureux, qu’un grisé voit parfois et ressent ;

Où, j’entendais surtout la musique, les lyres
Aux rythmes élégants parsemant un amour,
Plus profond que la mer, plus fier que les navires
DĂ©couvrant une terre au premier temps du jour.

Je sais les vers volant ainsi que des colombes
Et l’espace, le vent, les cieux : je sais l’espoir,
L’aurore permettant que s’entrouvrent les tombes
Et j’ai pu quelquefois m’approcher du Savoir.

J’ai pu des astres blancs aux lumières magiques,
Interdire l’accès aux alexandrins laids
Par l’obligation de n’être pas tragiques,
Les vers pour notre cœur n’étant pas des valets.

J’ai pensé des printemps aux heures infinies,
Baiser de cette rose aux parfums bienfaiteurs,
La composition de rimes attendries,
Et le poème noir offrant mille couleurs

J’ai voulu de mes mots apporter les folies
Histoire que la foule ait des yeux impulsifs,
Sans croire que mes vers se méfiant des lies,
Pussent un soir déplaire et devenir fautifs.

J’ai brisé, croyez-le, des rochers très solides
Mélangés sans malaise au luxe des châteaux
De vers ! Et tant gommés des diamants livides
Sous ma plume de sang recherchant les couteaux.

J’ai su tirer les traits sur des vers, pauvres faces
OĂą pourrit toute empreinte et tout le sentiment !
Déchiré le cahier aux sinistres surfaces
Et toute poésie oubliant son serment !

Grammaire et vers navrants, rimes tristes, mauvaises !
Échafaudages creux pour de sombres quatrains
OĂą les mots ne pouvaient grimper sur les falaises
Chères au Mont Parnasse aux fiers alexandrins !

J’aurais voulu conter au peuple mes tirades,
Du diamant prenant les reflets Ă©clatants,
Des taches d’encre noire ont sali mes ballades
Et de malheureux mots jouaient les importants.

Parfois, ces mots d’orgueil se prenaient pour des faunes,
La plaine, d’une larme, immergeait tous ces fous
Moqueuse et les tuait comme les amazones
Et de l’éternité je voyais les égouts…

Presque mort, poète ivre et sans fleurs naturelles
Et les restes d’amour , baisers sans violons.
Et j’écrivais, les doigts liés par les ficelles
Des idiots ayant l’esprit dans les talons !

Or moi, pauvre rimeur n’ayant pas les cadences,
Jeté par la rythmique auprès d’un verre d’eau,
Moi dont tous les quatrains niant les Ă©vidences
N’auraient pas été lus par le moindre crapaud

Libre, buvant, cherchant des rimes sans voilettes,
Moi qui ne trouvais pas le sonnet le plus pur
Qui donne sa caresse aux excellents poètes
Des baisers attendris et des matins d’azur

Qui courais, sali par des rimes aphasiques,
Page bête, conduit par d’ineptes espoirs,
Quand mes matins transformaient en paraplégiques
Les instants savoureux qui se vouaient moins noirs

Moi qui pleurais, voyant mes vers tels des Ă©pieux,
Le poème s’enfuir vers des esprits plus laids,
Filtrant mes géniaux recueils venant des dieux,
Je regrette la prose aux mensongers palais.

J’ai lu tant de strophes si belles, des subtiles
Dont les vers délicats ignorent la langueur ;
- Est-ce en ces quatrains bleus que tu vis et t’exiles,
Million de mots d’or, ô ma chère rigueur ?

Mais, lors, j’ai trop écrit de rimes désolantes.
Toute phrase est cruelle et tout mot un steamer
Las de passer tout près des rives consolantes.
Ă” que ma plume Ă©clate ! Ă” que je sois amer !

Si je souhaite une encre Ă©vitant toute tache
Nubile et chaude où va le vers si parfumé
Un autre doit écrire, un poète moins lâche,
Un poème excellent sentant le moi de mai.

Je ne sais plus m’éclairer de vos vers, ô flammes,
Embrasser les sonnets comme des mamelons,
Ni des alexandrins connaître tous les drames,
Ni les composer courts, les Ă©crire trop longs















anonyme
Envoyé le :  4/11/2012 8:09
Re: Le poète ivre
Bonjour Athanor de très joli alexandrins dans ce très long poème qui me fait penser à une complainte qui célèbre l'insatisfaction du poète.
J'ai aimé suivre ta belle plume.
Mon amitié.

Capricorne
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