Le printemps du poète. *
Tout un chacun explore en tout printemps le Beau,
Davantage en un jour où l'hiver fut de trop.
L'éclosion ne doit pas oublier les racines;
Des ailes de la vie peut jouer l'air des latrines:
- Chante un iris près de l'ubac de mon château.
Mais moi j'ai réprouvé des orages les nuits
Où le sommeil s'enrhume et attend l'accalmie
Où suintent les chaleurs fortes et omniscientes
Qui soulèvent mon cœur alors en dilettante
Et en vient, disloqué, au gré d'un vent d'écrits.
Car il n'y a de vrai que l'instant qui fait preuve:
- Heureuses nostalgies d'un printemps qui abreuve
Les circonlocutions du verbe "souvenir"
Comme un scrupuleux et maint serment à venir
Où de la nature un poète fait son œuvre.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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