Sur le ventre chaud de l’invisible
Sur le ventre chaud de l’invisible
Une trace posée finement sur le sable
S’étalant doucement à nue sur la bible
Parvenant des nus s’installer à la table
Elle a donné rendez-vous sur la berge
Dénudé de mots vides que l’on asperge
Venant à la croisée de ce qui n’est pas
Et naîtra en quelques âmes, à petits pas
Elle orna une fenêtre béante sur le monde
Des mots aux mille et un nouveaux visages
Errant dans la tête de plus récents paysages
A la lumière qui se garnit de quelques ondes
Ne sachant pas qui on étendra sur les vers
Endimanché de mots des plus entrouverts
Elle s’abandonne à ce qui nous est inaudible
Pour qu’une personne en saisis l’indélébile
Puis-je durer encore dans le scion du temps ?
Pour rattraper tous les mots semés au tout vent !
Sur le ventre bouillant de l’invisible considérable
Rappeler aux poètes ses mots incommensurables.
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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.