Il n’y a que seize ans, dans une salle obscure,
Je voyais sur l’écran, Star Wars numéro 1,
Dans le ciel, tu Ă©tais, magique Excalibur,
D’un Samouraï moderne, bâton de pèlerin.
De ce film, il ne me reste trois fois rien,
Le héros proclamait: « Oui, la force est en moi ».
C’était un chevalier, c’était aussi un saint.
Je n’ai pas vu le Deux, je n’ai pas vu le Trois !
Sur petits, grands Ă©crans, on les vit maintes fois,
Je ne les ai suivis, moi l’antimilitaire,
J’ai toujours refusé de repartir en guerre.
Je peux bien l’avouer : « La force… n’est pas en moi ! »
Je préfère, de loin, les campagnes d’Arthur,
Ce roi de Cornouaille aux pouvoirs légendaires,
Et même si je sais qu’elles défient la nature,
Elles furent près de chez moi, tout près du Finistère.
Je n’aime ce robot qui n’a qu’un matricule,
Lancelot je préfère, Guenièvre ou bien Merlin,
Je sais bien que les jeunes me diront ridicules,
Faut-il manier la foudre pour paraître malin ?
Un homme et une dame dorment au mĂŞme lit,
L’épée est entre deux, gage de pureté,
De ce sabre de fer j’aime la dureté,
Tristan, Iseult par la ronce à jamais réunis.
Pour mes petits-enfants pourtant il faudra bien,
Choisir sur une liste un beau sabre-laser
Tant bien même il n’aura la force de l’éclair,
Et sachant que le « vrai » est bien plus assassin.
Elle n’a que trop duré cette guerre sans fin,
Moi je serais d’avis que bientôt elle s’achève,
Qu’au milieu de l’écran jaillisse le mot « FIN »,
Pour laisser s’exprimer d’autres faiseurs de rêve.
Dumnac