Le temps des avaries,
Quand le ciel se garnit,
Que le corps fait souffrir ;
Qu’on n’a rien à lui dire,
Qu’on l’habille d’ennui,
C’est pour ça qu’il pourrit
Et se met Ă partir,
Comme tous les faux-Amis…
Le temps des avaries,
Des « vas-y, j’t’en prie »,
Laisse-moi un sourire,
Le temps des avaries,
Le temps des avanies,
Quand y a plus rien Ă dire,
Que le corps en folie,
Te trompe et te déchire,
Te laisse avec des cris
Et des nuits sans dormir
Jusqu’au grand jour sans vie
Quand s’ouvrent les volets
Du pire…
Le temps des avaries
Et des avareries
De rires…
Le temps des avaries,
Garé sur le côté,
Le pouce vers St-Pierre
Ou bien vers St-Eutrope,
L’on fait du stop
Pour monter tout lĂ -haut
Où paraît qu’il fait beau,
L’âme comme un tacot
Qu’on ne peut plus conduire
Et qui tacotacote,
Le temps des avaries,
C’est le temps du mourir,
Du mourir sans rien dire
Et la peur Ă la peau,
Sans une femme Ă qui dire
Qu’on l’avait dans les os,
La Mort aime les sourires
Mais se passe des mots…
Le temps des a-va-ri-es.
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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