Noyé dans l’infini de tes sombres hivers,
Un arrière-goût de pluie au-dessous les paupières,
Ton visage à la mer, pour laver mes sanglots,
Le regard en arrière, je te vois un peu trop.
Quand ici la musique chante nouveau départ,
Que tu es magnifique quand tu me laisses croire
Que toujours tu es là , souhaites-tu témoigner ?
Même si c’est sans toi que je vais me marier…
Et dire oui à la vie mais de l’autre côté,
Dans mon coeur tout petit, il faudra se serrer
Pour céder de la place à mon tiers, ma moitié
Délicieux face à face que l’amour m’a donné.
Tu verras comme ses yeux ont le sel des lumières.
Elle te plaira pour deux, à coups sûrs je l’espère,
Au point que, ce soir là , si tu l’avais croisée,
Je crois que même toi, tu n’aurais pas sauté.
Ce quatrain change d’air à mesure d’avancer,
A la fin de ce vers, je t’aurai oublié.
Te voilà sans adieu, bien en chair et en os
A l’affût de mes vœux que, sans Dieu, tu exauces.
Sur toi coule évidence d’un bonheur tout entier
Qui remercie la chance de t’avoir retrouvé
Dans le corps bien vivant d’une peau encore chaude
Rappelant au présent que je suis à la Maud.
Car c’est bien avec toi que je goûte à la vie,
Recrachant malgré moi quelques gouttes de pluie.
Je m’apprête à dire « oui » à l’appel de ton nom:
Voulez-vous Leymarie devenir l’horizon ?
Et si l’autre égarée revient de son balcon
A l’oreille me glisser que je suis trahison,
Je lui rappellerai, Ã travers mes ratures,
Qu’elle ne vit désormais que dans mon écriture.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.