Ma liberté de penser – Année de sortie : 2003 - Interprète : Florent Pagny - Auteur : Lionel Florence - Compositeur : Pascal Obispo
Le temps est clair, la route est droite. Ca vaut mieux car ce matin, Lionel Florence n’est pas vraiment concentré. Une main sur le volant, l’autre sur stylo, une feuille en équilibre sur ses genoux, il écrit « Une chanson pour rigoler, pour le plaisir »
Les démêlés de Florent Pagny avec les impôts ne sont plus un secret mais en cette année 2003, les tribunaux n’ont pas encore tranché le litige. La justice lui reproche d’avoir minoré de 540 000 euros ses revenus de 1996 et 1997.
Mais puisque la route est droite, Lionel Florence écrit « Quitte à tout prendre, n’oubliez pas le shit planqué sous l’étagère … ».
Drôle de sujet, les impôts. Personne ne s’y colle. Les grands combattants du fisc, exilés volontaires, les Michel Polnareff et autres Alain Barrière, se sont gardés de mettre en musique leurs déboires fiscaux.
De toute façon, l’histoire de la chanson, Lionel Florence s’en soucie comme d’un moucheron sur son pare-brise. Il enverra le texte à Pascal Obispo car c’est lui qui filtre, lui le contact avec la star. Lui surtout le compositeur qui décidera d’imposer un registre plus léger encore ; un accordéon, un banjo, une guitare d’enfant et trois accords grattés avec la régularité d’un métronome …
Quitte à tout prendre prenez mes gosses et la télé,
Ma brosse à dent mon revolver la voiture ça c'est déjà fait,
Avec les interdits bancaires prenez ma femme, le canapé,
Le micro onde, le frigidaire,
Et même jusqu'à ma vie privée
De toute façon à découvert,
Je peux bien vendre mon âme au Diable,
Avec lui on peut s'arranger,
Puisque ici tout est négociable, mais vous n'aurez pas,
Ma liberté de penser.
Prenez mon lit, les disques d'or, ma bonne humeur,
Les petites cuillères, tout ce qu'à vos yeux a de la valeur,
Et dont je n'ai plus rien Ă faire, quitte Ă tout prendre n'oubliez pas,
Le shit planqué sous l'étagère,
Tout ce qui est beau et compte pour moi,
J' préfère que ça parte à l'Abbé Pierre,
J' peux donner mon corps Ă la science,
S' il y'a quelque chose à prélever,
Et que ça vous donne bonne conscience, mais vous n'aurez pas,
Ma liberté de penser.
Ma liberté de penser.
J' peux vider mes poches sur la table,
Ca fait longtemps qu'elles sont trouées,
Baisser mon froc j'en suis capable, mais vous n'aurez pas,
Ma liberté de penser.
Quitte Ă tout prendre et tout solder,
Pour que vos petites affaires s'arrangent,
J' prends juste mon pyjama rayé,
Et je vous fais cadeaux des oranges,
Vous pouvez mĂŞme bien tout garder,
J'emporterai rien en enfer,
Quitte à tout prendre j' préfère y' aller,
Si le paradis vous est offert,
Je peux bien vendre mon âme au diable,
Avec lui on peut s'arranger,
Puisque ici tout est négociable, mais vous n'aurez pas,
Non vous n'aurez pas,
Ma liberté de penser.
Ma liberté de penser.
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