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La comète a filé ses bas de lumière,
Le soir elle s'habille de fils d'or.
Des myriades de soie au corps,
Nappent ses tresses de poussière.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
D'étranges et piètres lueurs,
Points d'orgues de la matière
Sous le phare de ses paupières
Illumine mille et une fées en pleurs,
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Larmes d'encre dans la nef à nue,
Scintille et palpite la déesse du feu,
Entre ses doigts vibre l'ingénue
Offrande astrale de l'enfance ténue.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Se dresse le mystère de ce beffroi
Aux confins du cosmos déployé
Dans ses bras repose mon effroi,
Absolu calice dans mes iris foudroyées.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Assaillie sous le joug de Cassiopée,
L'orbite perdue d'un parallaxe sensuel
Raconte le souffre de ses mélopées
A mes gamètes de sang résiduel.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
La comète a glissé son haut de lumière
Dans le noir elle défile des rubans,
Essuyées les étoiles dans les haut-bancs
Passe pégase, ailes peintes, fière crinière.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Du satin écouter le délicat froissement
De peau météorique dans l'éther lié
En spires concentriques du foisonnement
Des anneaux de saturne de bleus déliés.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Encore douter de l'aurore en silence,
Encore mourir dans le flamboiement
Encore élever le rythme en cadence
Encore jeter les cris d'atermoiement
Résonne, vibre l'orgue astrale...
La comète rouge du désir enflammé
Sous-tendue d'un baiser de braise vive
Ravage l'arc de mes envies captives
En autant de brûlures d'amour déclamé.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Catapultes diaboliques au yeux noirs
Inspiré par l'éternel fluide de l'espoir
Je brûle quelques cierges insolents
A l'incandescence de ses cheveux indolents.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
Joute alors comme Nelson en sa frégate
De ses voiles un vent de saphir léger
Tous les rubis allumés dans ses agates
Le chant nuptial dans sa gorge forgé.
Résonne, vibre l'orgue astrale...
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Oubli, vaincre l'addiction.