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     Les opprimés.
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Expéditeur Conversation
mocine
Envoyé le :  13/2/2011 11:15
Plume de soie
Inscrit le: 7/1/2011
De:
Envois: 79
Les opprimés.



Alors que nous étions aux champs,
Nous vîmes arriver les méchants.
Ils sont venus escortés par des militaires,
Avec un ordre de je ne sais quel ministère.
Ils demandèrent les noms des propriétaires,
Puis leur ordonnèrent de quitter leur bout de terre.

Leur forfaiture accomplie, avant de nous faire partir
Ils ont pris la précaution de nous faire taire
En exécutant de sang-froid, les plus réfractaires.

Parmi les soldats, des jeunes semblaient compatir.
Sans doute des paysans aux yeux incrédules.
Ils sont songeurs tandis que les blés ondulent.

Mal leur en prit : un coup de crosse bien ajusté
Pour les endurcir comme leur salaud de supérieur,
Et les voilà à terre, recroquevillés et ensanglantés.

Face à cette sauvagerie, nous étions furieux à l’intérieur
Mais nous demeurions spectateurs impuissants
Face à l’acier des fusils braqués contre nos poitrails.

Les provocations des gradés nous fouettent jusqu’au sang.
Nous n’avons que nos mains vides pour répondre à la canaille.

Nous voilà sur le sentier, encadrés par cette collection d’infâmes.
Ils nous ont laissé juste le temps de ramasser quelques affaires.

Nous voilà sur la route, avec nos ballots, nos enfants et nos femmes.
Chemin faisant, nous étions hantés par ce qu’ils allaient nous faire.

Nous pensions tous à nos terrains ; à nos cultures et à nos fermes.
Nous pensions à nos bêtes et surtout à celles qui étaient à terme.


Nous pensions ne plus revoir ces champs que nous avions débroussaillés ;
Ces petits bouts de champs qui étaient notre fierté et notre seule richesse.

Nous avancions dans l’inconnu, les coudes serrés et par la peur tenaillés.
Nous avions tous pitié des hommes aux fusils mais espérions sans cesse
Que nos remplaçants seraient de pauvres paysans comme nous, sans fiel
Et qu’ils aimeraient comme nous, chaque parcelle de notre terre ;
Chaque arbre ; chaque filet d’eau de nos prés ; chaque oiseau de notre ciel ;
Chacune des bêtes dont nous prenions soin en respectant son caractère.






Fin.
Mahdaoui Abderraouf.
Le 26 Septembre 2006.


Les mots sont là. Il faut juste réussir à les réunir pour réaliser un ensemble harmonieux, gage d'une lecture agréable.
TRAPER
Envoyé le :  13/2/2011 20:10
Plume de platine
Inscrit le: 9/11/2008
De: Casablanca.
Envois: 6281
Re: Les opprimés.
Reporter sans frontières n'aurait pas fait mieux en effet


----------------
Voilà les liens qui vous permettront d'apprécier mes ouvrages disponibles en librairie chez Edilivre : :https://www.edilivre.com/3071-l-odyssee-de-saint-jean-bruno-van-eetvelde.html/
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https://...

criducoeur
Envoyé le :  13/2/2011 22:06
Plume de platine
Inscrit le: 22/6/2005
De: Paris
Envois: 3509
Re: Les opprimés.
Bonsoir Mocine
Des vers forts pour dénoncer l'injustice humaine.
Amicalement
Zoheïr


----------------
L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui
étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer
qu'alimentent leurs larmes.
William Shakespeare(Roméo et Juliette).

cyrael
Envoyé le :  13/2/2011 23:05
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83892
Re: Les opprimés.


----------------
l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

jeanluc
Envoyé le :  14/2/2011 0:47
Plume de platine
Inscrit le: 12/6/2008
De: BRIVE, CORREZE
Envois: 5462
Re: Les opprimés.
Bonjour Mocine,

Nous avons affaire la a une guerre malsaine, lache, comme la loi du coucou. Ces soldats mandés par un ordre superieur sont pire que des animaux, en général, seul le vol et la dépossession des biens d'autrui comptent, et en agissant ainsi, ils se comportent comme des sauvages. Ils ne mérite aucun respect, mais la haine et le rejet, et si chez certains de leurs ancetres, l'emploi de l'araire pour les labours étaient leur subsistance, ils les renierés. Un très beau texte, profondément émouvant, car on ne peut etre insensible face a cette histoire. Amitiés


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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.

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