Le porteur d'eau.
Il était une fois dans une ville lointaine
Quoique je ne me souvienne pas avec exactitude
De l'épopée qui hante aujourd'hui mes pensées ;
Toujours est-il qu'en cette période incertaine
Sévissait à l'encontre des hommes alors animés
Par une économie aveugle dont les certitudes
Avaient engendré d'incalculables débordements
Financiers qu'une impunité portée par des règles
Occultes généralisées selon lesquelles pouvait prendre
Celui qui n'était point vu pourvu, enhardi, d'attendre
Le moment opportun pour se fondre comme l'aigle
En son animal destin afin de saisir instantanément
Tout argent susceptible de fournir le dessein
De l'impitoyable avidité moyennant,
Toutes sortes de marchandises, capable d'une férocité,
Ainsi guidée par son instinct qu'inconciliables
les peuples étaient devenus en toutes contrées, éloignés,
Enchaînés par leurs désirs, leurs besoins, leur aimable
Souffrance de n'être point élevé en le dédain,
La luxure et l'apparat des être importants,
De leurs personnes épris, soucieux du mieux
Plus que de leur suffisance, leur bonheur imbu,
Se joutant, en verbes, en images, préparant en eux,
Alimentant par le feu de leurs passions éphémères
Le précipice sur le bord et au fond duquel
Ils se perdaient à tout instant, en leurs vertus
Seules capables de les éloigner des critères
De l'atmosphère délétère au milieu de laquelle
Ainsi dépossédés de leur âme, ils s'affrontaient,
Périssaient, en courses folles, éreintés s'effondraient
Sur le marbre agenouillés, insatisfaits, débarrassés
Des valeurs, des idéaux, du sens même de leur vie
Au fond d'eux même, désespérés. En ces temps troublés
Vivait un porteur d'eau, éloigné par souffrance, averti
En sa conscience du danger de la superficialité
De son appétit insatiable, de l'insuffisance engendrée
Par la nature inhumaine de la cupidité, ainsi élevé
En d'insupportables souffrances, isolé, prostré, reclu,
Confronté en les profondeurs de la méditation
Aux réflexions les plus pures, résolu en piété, parvenu
A comprendre l'importance de la simplicité, l'action
De la beauté, la pertinence de la foi, de l'amitié,
Amoureux pour s'en être éloigné des hommes, des années,
L'élu apporta en providence la substance, l'aménité
Avec laquelle l'humilité s'écoule en l'âme telle
Que s'affirme la nécessité en un désert encore irréel
Du porteur d'eau....
----------------
Voilà les liens qui vous permettront d'apprécier mes ouvrages disponibles en librairie chez Edilivre : :https://www.edilivre.com/3071-l-odyssee-de-saint-jean-bruno-van-eetvelde.html/
https://www.edilivre.com/gaetan-bruno-van-eetvelde.html/
https://...