C'est la flamme qui se relève et son damné
Qu'a-t-il donc fait pour se démettre au repentir
Quand le poète a en projet le devenir
Ainsi qu'à l'amour il doit le succédané.
A-t-il oublié que l'art n'a qu'un crépuscule
Et qu'il s'identifie au rayon du soleil
Quand le couchant est à l'œuvre du ton vermeil
De ce rouge ondoyant qui sur mer gesticule.
A-t-il déjà songé à ce feu qu'on protège
Pour que l'inspiration ne soit pas trahison
De tous les Dieux et leur flambeau de succession
Réservé à l'Olympe au détour d'un arpège.
Le poète est un quand il est voleur de feu
Et que des muses il a soutiré la grâce
Jusqu'à faire violence à la folie vivace
Qui induit l'obsession et en dresse l'enjeu.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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