Tu t'avances solitaire de l'Aube vers le Midi,
Le visage maculé de bribes de poésie.
Le Soleil se cache, tu ouvres grand les yeux,
Te voilà orphelin dans une forêt en feu.
L'amour aussi se terre derrière tes paupières,
Quelles couleurs reste-il à piller sur la Terre ?
Tu guettes impatiemment les gouttes d'alcool blanc,
Qui s'écoulent entre les mailles serrées du temps.
Dans l'Aube immaculée, le monde s'est désenchanté,
Les gouffres les plus étroits sont les plus durs à enjamber.
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