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Expéditeur Conversation
Mr_Guyguy
Envoyé le :  24/5/2021 4:07
Plume d'or
Inscrit le: 9/6/2009
De: Rouen, Mornes des esses et Casablanca
Envois: 1348
Une autre ère
14 avril 1836, époque d'Edo, région de Shikoku, préfecture de Kagawa, ville de Kotohira, Japon. Voilà l'endroit où vit Junko Takeda, née le 20 février 1815 à Hokuto, préfecture de Yamanashi, province du Kaï. La jeune femme mesure 1 mètre 61, 54 kg, a un beau visage attirant la plupart des hommes, un teint très pâle, des yeux couleurs noisette avec des petites touches de vert, elle avait un corps assez pulpeux pour ses origines. Junko était pour certains, juste un objet de désir. La jeune femme vit seule, ses parents sont morts l'an dernier...

La jeune femme de 21 ans, se rend au théâtre de kabuki*, elle apprécie énormément ce type d’événement. Elle a l'habitude d'y aller avec son amie, Urumi Ichiban née le 17 avril 1816 à Kotohira. Urumi a rencontré Junko lors de l'arrivée de cette dernière dans la région. Les deux jeunes filles s'installent pour regarder une représentation du Jiraiya Goketsu Monogatari (La légende du galant Jiraiya), Junko apprécie énormément cette représentation de kabuki. La pièce de théâtre dura un certain temps, les deux copines étaient très satisfaites, elles connaissaient l'histoire de Jiraiya par cœur ! Les deux jeunes femmes sortent du kabuki, elles discutent entre elles.

Cinq hommes parlent non loin des filles, un des hommes dit en chuchotant aux autres, « Cela fait des semaines que personne n'a vu Nobusuke... C'est bizarre les amis,il avait des projets ici en plus... ». Un des autres hommes lui répondit, « C'est vrai qu'il voulait ouvrir un petit restaurant avec ses économies... » ; « C'est trop bizarre, en plus des samouraïs du village, ont retrouvé le corps de Sasuke Nekotobi dans un champ, apparemment il n'y a pas de trace de coups... Mais c'est bizarre, cet homme était jeune... ». Junko a pu entendre la conversation des hommes. Elle se met à en parler avec Urumi, cette dernière pense qu'il y a peut-être un assassin qui parcourt la région... « Junko-chan*, c'est quand même bizarre, il y a aussi cet homme, Akira Watanabe, le mois dernier qui a été retrouvé dans la forêt, c'était un homme qui était proche de la police et qui avait beaucoup d'argent... » ; «Urumi-chan, le voleur ne prévient pas lorsqu'il vient pour dérober, la mort applique ce même principe »,répondit Junko. Urumi quitta son amie car elle devait rejoindre sa mère, Haru Ichiban.

Deux jours plus tard, un autre homme est mort, Suigetsu Yamashima, cette fois-ci c'est clairement un meurtre, l'homme mesurait 1 mètre 92, 120 kg de muscle, une force de la nature tout le village fut choqué. C'était l'un des forgerons de la ville, un homme connu, tout le monde se posait la question de comment un être de cette corpulence a pu se faire assassiner... Junko arriva au cœur du village car sa maison isolée, se trouve entre la fin de la ville et le début de la forêt. Elle vit tout le monde discuter. Urumi, vit au loin son amie, elle alla la rejoindre. Elles se saluent et Urumi lance, « Junko, il y a encore eu un décès... Je pense que le meurtrier rode encore vers notre village, les samouraïs n'arrivent pas encore à mettre la main sur la personne qui pourrait faire ça... ». Junko réfléchit et dit, « Urumi-chan, j'ai peur que cet assassin s'en prenne à nous à un moment donné. J'ai l'impression qu'il élimine les forts et les puissants d'après ce que les gens disent... C'est très inquiétant toute cette situation... ».

Les deux jeunes femmes se rendent dans un petit restaurant qui sert de petits plats traditionnels. Elles commandent des yakitoris pour un montant de 100 mon. Un homme regarde en direction de la belle Junko, il se déplace vers elle et son amie. L'homme se tient devant les deux jeunes femmes, les salue, et dit « Je me présente Eikichi Mori, 27 ans, libre comme l'air et futur meilleur chef de police du Japon, comment vous appelez-vous ? ». Urumi et Junko se présentèrent au chef de la police... Ce dernier aimait beaucoup les femmes très jolies, mais cela n'empêche pas qu'il soit très bon dans son domaine... Mori-dono*, retourna à sa table, cet homme devait rendre des comptes au Daïmyô* de la province. La journée se passe, les deux amies rentrent chacune chez elles...

Le lendemain, le 17 avril, deux autres corps sont retrouvés sur la place publique, d'après les enquêteurs il s'agirait de Sankuro Yoshikawa, le boucher du village et de Sakura Iwatsuki, une prostituée du village, originaire du Honshû*, les deux n'ont eu aucune chance de s'en sortir... Il y avait du sang partout dans la ville, il semblait venir de la forêt... Junko sortie de chez elle, pour rejoindre le centre-ville et son amie. La jeune fille remarque l'attroupement et se dit qu'il y a sûrement eu un nouveau meurtre, sans se douter que c'est un double homicide... Elle finit par apercevoir Urumi et sa mère, et alla à leur rencontre. « Madame Ichiban, Urumi-chan, j'ai cru comprendre à la vue de toute cette foule qu'il y a eu un autre meurtre... ». « Junko, il n'y a pas eu un, mais deux meurtres... C'est horrible et pour une fois dans le lot il y a une femme... » dit Madame Ichiban. Junko réfléchit et dit « Une femme... Mais il n'y avait que des hommes à la base... On peut toute se faire attaquer maintenant... ».

Eikichi-dono continuait à mener son enquête, il interrogeait toutes les personnes dès qu'il le pouvait... Il se posait beaucoup de questions... C'était un homme très intelligent, il faisait son assistant, Akihito Matsuhide prendre beaucoup de notes... Junko aussi posait des questions à Urumi et inversement... Les deux jeunes femmes ne voulaient plus vraiment se balader dans Kotohira la nuit tombée... Les deux jeunes femmes se rendent vers les jardins de la ville pour s'y balader... Elles discutent tout en surveillant le soleil, pour ne pas se faire surprendre par la nuit... « Junko tu penses que ce samouraï trouvera le ou les meurtriers de ces personnes ? » demanda Urumi à son amie. Junko répondit aussitôt « J'espère bien, j'aimerais me sentir un peu plus en sécurité. Je n'ai pas vraiment envie de retourner dans ma région d'origine, Shikoku, ça me rappellerait trop mon enfance avec mes parents là-bas. Je n'ai franchement pas envie... ». Urumi ajouta « Je comprends Junko-chan, il commence à se faire tard, on devrait rentrer... ». Les deux filles se lèvent et prennent la direction du centre du village et se séparent près du restaurant « Ichiraku », comme à leur habitude. La nuit est tombée, un grand cri se fait entendre, les samouraïs se précipitent dehors à la lueur de la lune ils distinguent un corps décapité... C'est celui de Hanabi Uchû, une autre prostituée de la ville... Le sang de la pauvre femme formait cette fois-ci le mot « amour » en japonais... Le chef de la police remarqua qu'il y avait un second corps plus loin vers le restaurant « Ichiraku », celui d'un de ses hommes, Jin Murasaki, un excellent épéiste... Eikichi Mori se demandait comment un homme de ce calibre avait pu lui aussi succomber...

La nuit passe... Le lendemain matin, tout le monde parle de ces deux nouveaux meurtres. Un homme dit à un autre « On est déjà à sept personnes de mortes en même pas une semaine... C'est quand même énorme pour un village comme le nôtre... ». Le second homme lança, « Moshi, c'est affreux ce monstre s'en prend aux hommes et maintenant aussi aux femmes, quel genre d'animal peut faire ça ? ». Eikichi-dono avait échafaudé un plan pour tenter de coincer ce monstre... Le « monstre de Kotohira » comme les voyageurs commencent à dire dans la région...

Urumi sortait désormais accompagnée de deux gardes que son père, Hanzo Ichiban, avait assigné à sa surveillance. Il allèrent chercher Junko chez elle... Mais Junko n'était pas dans sa sublime maison familiale, hérité de ses parents... Urumi et ses chaperons retournèrent au centre-ville, ils y trouvèrent Junko dans son plus beau kimono violet. Urumi prévient son amie qu'il y a un couvre feu à partir de ce jour... Après ça, les filles continuent leur balade journalière et rentrent après deux heures de marche, pour ne pas être jetées en prison... La nuit est tombée depuis une heure trente minutes, un homme est malgré le couvre feu, dehors...

L'homme entend un infime bruit, il se retourne et ne voit personne... Le bruit recommence et là, l'homme entend un sabre sortir de son fourreau, il a juste le temps d'esquiver un coup de sabre. Une lutte à l'arme blanche s'engage, l'homme constate que son adversaire est plus petit que lui, environ 1 mètre 60, une cinquantaine de kilos... Le petit adversaire est coriace, une force brute inexplicable... La coiffe de l'homme tomba durant le combat, l'agresseur a pu voir le visage de sa victime, c'était Eikichi Mori-dono ! Le tueur tenta de s'enfuir un balançant des makibishis* derrière lui mais malheureusement pour lui et heureusement pour Eikichi-dono, il avait à ses pieds des getas*. Soudain, pendant la course-poursuite le policier siffla et les autres samouraïs surgirent de plusieurs cachettes dans le village. Le criminel allait retourner son sabre sur lui mais deux policiers eurent le temps de maîtriser l'individu masqué.

Le chef de la police lança un, « Voyons qui se cache sous l'appellation du « monstre de Kotohira » maintenant... ». Il retira le masque du visage de l'horrible individu, et il vit avec stupéfaction que c'était une femme, une femme avec qui il avait déjà parlé, Junko Takeda... Les policiers l'enfermèrent. Toute la région connaissait l'identité du meurtrier maintenant.

Cinq jours après son arrestation, Junko allait être livré au juge. L'audience commença et le juge demanda à la jeune femme de se présenter.

La jeune femme se leva et commença à parler et dit, « Je suis Junko Takeda, du clan Takeda originaire de la province du Kaï, descendante du prestigieux clan Minamoto née à Hokuto, préfecture de Yamanashi, province du Kaï. Mon père était Itachi Takeda, il était un peu comment dire... Il abusait un peu du saké, il était violent avec ma mère, il la battait la plupart du temps... A la maison c'était un cauchemar. Ma mère, Izanagiko Takeda, une femme, que je définirais comme fragile, battue presque chaque jour par mon père. Lorsque j'eus treize ans, mon père commença à me toucher, il commença par ma poitrine au début et ensuite il me prit de force, je savais que cela n'était pas bien, ma mère le savait mais elle ne dit rien. J'avais une immense rancœur envers mon père mais encore plus envers ma mère qui n'a pas su me protéger de ce père alcoolique et pervers. Et malheureusement tous ces hommes voulaient profiter de moi, comme mon père..».

Le juge dit à Junko, « Si je comprends bien le message entre les lignes Mademoiselle Takeda, vous avez reporté toute votre haine pour deux personnes sur d'autres qui ont soi-disant voulu profiter de vous, c'est bien ça ? ».

L'inculpée répliqua, « Ces hommes étaient des pervers, ils pensaient que j'étais une prostituée, une fille facile... Je ne suis pas ce genre de personne... Les hommes ont toujours abusé de moi, je devais me défendre... ».

Le juge regardait ses notes, puis il fixa Junko du regard et dit, « Nous avons trouvé du poison caché dans votre maison, nos policiers ont pu faire le rapprochement entre la mort de vos premières victimes et la mort de vos propres parents... Et pour vos neuf crimes, Junko Takeda du clan Takeda de la province du Kaï, je vous condamne à être décapité dans deux jours. ».

Deux jours plus tard la jeune Junko Takeda fut décapité, sur la place publique devant les yeux remplis de larmes de sa meilleure amie Urumi Ichiban et devant le reste du village. Urumi était partagée entre haine et amour pour sa criminelle d'amie...








Kabuki = une forme épique du théâtre traditionnel japonais.
-chan = suffixes d'intensité entre amie proche.
-dono = suffixes d'intensité pour une personne importante.
Daïmyô = gouverneur principal de province.
Honshû = c'est l'île principale du Japon.
Makibishi = outils muni de plusieurs pointes, sert à blesser les poursuivants.
Getas = chaussures traditionnelles en bois entre les tongs et les sabots.
Sybilla
Envoyé le :  30/5/2021 23:16
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95621
Re: Une autre ère


Bonsoir MrGuyguy,

Une histoire poignante très bien relatée !



Belle soirée !
Amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Mr_Guyguy
Envoyé le :  3/6/2021 1:48
Plume d'or
Inscrit le: 9/6/2009
De: Rouen, Mornes des esses et Casablanca
Envois: 1348
Re: Une autre ère
Mes salutations Sybilla,

Je vous remercie pour votre commentaire.

Prenez soins de vous !

Amitiés.
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