Plume de soie Inscrit le: 24/10/2010 De: Envois: 77 |
erosion Erosion
Je regarde la baie lorsqu’à marée montante La surface de l’eau est à peine ridée, Que l’écume des vagues est si peu abondante Qu’elles ne semblent pas capables d’inonder La plage où, devant moi, elles viennent mourir. Mais chacune, pourtant, avance davantage Et une autre, aussitôt, viendra la recouvrir Jusqu’à ce que la mer, patiemment et sans rage Prenant le temps qu’il faut mais avançant toujours Rejoigne le rivage en recouvrant le sable. Ainsi agit le temps qui grignote nos jours, Il nous use sans heurt, sans hâte appréciable Jusqu’à ce qu’à la fin, il nous laisse sans vie. Mais l’eau, deux fois par jour, quand la marée est basse Abandonne la lutte et la plage revit A l’inverse, le temps qui jamais ne se lasse, N’accepte aucun recul,car il est le plus fort . Nous cherchons constamment ce qui l’arrêtera Mais il reste vainqueur, riant de nos efforts Sachant qu’au bout du compte, un jour, il nous tuera.
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