Je sais les maux, je sais la peine
Et l'air dénué d'oxygène
Bloqués au creux de ma poitrine.
Poings serrés, ta main dans la mienne,
La neige alourdit mes persiennes
Tellement que j'en courbe l'échine.

Je sais les cris, je sais les gestes,
Fins comme du papier à cigarette,
Qui ne peuvent être qu'insinués.
Immobile dans l’allée déserte,
Je maudis chaque statuette
Qui impose remords et regrets.

Je sais les coups, je sais la gifle
Quand le visage est le récif
D'un océan qui houle à la mort.
Marin perdu au cœur à vif,
La mort m'effraie, la vie me griffe
Agrippé à la bouée du port.

Je ne sais rien ou je sais le quart
De tout ce qu'il y a à savoir
Sur l'infini, la terre promise.
Je suis le sillon de ces regards,
Planqués derrière des lunettes noirs,
Qui filent hors de la grande église.

très fluide, j'ai bien aimé le dernier aussi.

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" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "

Si tu crois savoir c'est que tu ne sais rien. (Lao Tseu)

Joli poème, j'aime le rythme.
Merci

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