Icare Electrique


De la mesure aux quatre temps que bat l’aorte
Ses yeux en amande percent toutes les portes
La danse rituelle au contrepied du spleen
Le long de son cuir à la démarche féline

Les lumières qui vacillent et le bleu qui frappe
Il voit la mort s’inviter et passe à la trappe
Entre les hordes fardées de souvenirs étranges
Vers les jardins souillés, désastre d’un ange

Et les portes qui claquent dans un cri de cymbales
Et les flashs qui crépitent tout autour de la salle
C’est un monstre sacré un bouffon déguisé
Sa vie commence quand les stores sont baissés

C’est un homme à dollar qui chante son cafard
Il a fait de sa vie une vie œuvre d’art
C’est un bateau sans port, exilé sans passeport
Au pays de l’éveil prêt à défier la mort

Il chante la vie comme on chante la mort
Cet Icare Electrique et son triste sort
Mêlé au soleil noir d’une vie sans remords
Echoué dans la mer en poète il est mort

Il titube, il trébuche, il entre dans sa transe
Les visages se troublent quand le serpent s’élance
Le sifflement suave, reflets sur ses écailles
De ces âges sans fin jusqu’à la ligne de faille

Ce pantin de faillance, sa plume délétère,
S’écroulent dans un verre, prisonnier de lumière
Il s’est levé à l’Ouest, et s’est couché à l’Est
Une étoile filante a retourné sa veste

Il chante la vie comme on chante la mort
Cet Icare Electrique et son triste sort
Mêlé au soleil noir d’une vie sans remords
Echoué dans la mer en poète il est mort



JDM, 40 ans déjà

Je pense fortement à Jim Morrison ! Un portrait qui lui colle à la peau... Magnifique écrit, j'adore !

un très bel hommage