A quelle heure tombera, sous nos vains oripeaux
la chair flasque et futile, qu'on se fait en drapeau
la princesse se meurt, d'un baiser au crapaud
A quelle heure tombera le vol noir des corbeaux

A quelle heure monteront du parvis des églises
Ces chants, longs requiems où nos âmes s'enlisent
Que des bigots en rang niaisement vocalisent?
A quelle heure, des parvis sauront nous la méprise?

A quelle heure sombreront, aux flots gris de la mer
les amours en bouteilles et leur bouchons amers,
les serments faits aux vents, des amants éphémères?
A quelle heure des flots gris sortiront les chimères?

A quelle heure piquera l'aiguille des secondes
qui d'un rond au salon nous décompte le monde
où nos vies ne sont rien qu'un jouet dans sa ronde?
A quelle heure jaillira la pierre de la fronde?

A quelle heure sifflera ,dans la nuit en partance
Ce train aux bogies noirs martelant en cadence
L'essoufflement d'un cœur haletant sa souffrance?
A quelle heure, dans la nuit meurt la désespérance?

Ce matin en lisant Ethiel

bonjour

à l'horloge de l'écriture nocturne

la poésie poursuit sa ronde

sur les pages du jour qui se lève

belle dédicace pour Ethiel

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