Nos chants d'amour
La saison d’automne a moissonnée nos chants d’amour,
ne reste au sol que quelques feuilles griffonnées.
Mots gravés, ensanglantés des illusions perdues,
aucun refrain ne vient troubler le silence du jour.
La raison a estompée cette douce mélopée,
Aime ne résonne plus d’un itou en diapason.
La vie se suspend dans l’absence de pérennité
aux souvenirs surannés de celle qui s’appelait passion.
La fusion des corps et des esprits dans son escarcelle
n’a gardée que les peines, les joies s’en sont allées.
Chemin solitaire, j’ai perdu la gemme qui ensorcelle,
égaré dans la tourmente, je ne sais ou cœur errer.
Frissons parcourent le corps de ses pensées d’hier.
Mes mains et visage ridés comme les nervures de feuilles
permettent juste de tremper la plume dans l’encrier.
Mais ce n’est plus l’été ou l’amour s’effeuille
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie